L'Italie publie de nouvelles directives nationales pour les installations agrivoltaïques – PV magazine

Ces directives ont pour but de clarifier les caractéristiques et les prérequis permettant de classifier un système photovoltaïque dans la catégorie « agrivoltaïque ». Elles concernent la conception, la construction et l’exploitation des installations et distinguent les systèmes basiques proposant seulement de coupler la production d’énergie et la production agricole et les systèmes avancés, qui pourront bénéficier d’incitations.
Image : Ademe
D’après pv magazine international.
Le 27 juin, des lignes directrices pour la conception, la construction et l’exploitation des installations agrivoltaïques ont été publiées en Italie par le ministère de la Transition écologique, en coordination avec le Conseil pour la recherche agricole et l’analyse de l’économie agricole (CREA), le gestionnaire des services énergétiques (Gestore dei Servizi Energetici S.p.A., GSE), l’Agence nationale pour les nouvelles technologies, l’énergie et le développement économique durable (ENEA) et la Ricerca sul Sistema Energetico S.p.A. (RSE), une entreprise détenue par le gouvernement italien et axée sur la recherche pour les systèmes énergétiques.
Dorénavant, les constructeurs et, en général, les propriétaires d’installations de source d’énergie renouvelable devront tenir compte des principes énoncés pour que leurs installations soient classées comme agrivoltaïques.
Plus en détail, ces directives ont pour but de clarifier les caractéristiques et les prérequis qu’un système photovoltaïque devra présenter pour entrer dans la classification « agrivoltaïque ». Elles distinguent deux types de systèmes :
Les directives prennent en considération 5 types de prérequis (A, B, C, D et E). Tout d’abord, il convient de préciser que pour être considérée comme un système agrivoltaïque « de base », l’installation doit remplir au minimum les prérequis A, B et (éventuellement) D.2.
Le système a été conçu et mis en œuvre afin d’adopter une configuration spatiale et des options technologiques appropriées, qui permettent l’intégration de l’activité agricole et de la production d’électricité, en améliorant le potentiel de production des deux sous-systèmes.
Cette condition est remplie lorsque la zone d’intervention est consacrée, pendant toute la durée de vie de l’installation agrivoltaïque, à la culture agricole, à la floriculture ou au pâturage, en maintenant un pourcentage significatif par rapport à la « continuité » de l’activité qui était pratiquée avant la mise en place de l’installation (également requis par le décret-loi 77/2021). Il faut donc s’assurer qu’au moins 70 % de la surface des parcelles faisant l’objet de l’intervention (surface totale du système agrivoltaïque, Stot) soit consacrée à l’activité agricole, dans le respect des bonnes pratiques agricoles (BPA).
Les directrives prennent en considération un pourcentage de la surface totale couverte par les modules (LAOR), avec une limite maximale de LAOR de 40 %.
Le système agrivoltaïque doit être exploité, pendant sa durée de vie technique, de manière à assurer la production synergique d’électricité et de produits agricoles, sans mettre en péril la continuité des activités agricoles et pastorales.
Les éléments à évaluer pendant le fonctionnement du système, visant à démontrer la continuité de l’activité agricole, sont les suivants :
Sur la base des caractéristiques des systèmes agrivoltaïques analysés, il est considéré que le rendement électrique spécifique d’un système agrivoltaïque correctement conçu (PVagri en GWh/ha/an), comparé au rendement électrique spécifique de référence d’un système PV standard (PV standard en GWh/ha/an), ne devrait pas être inférieur à 60 % de ce dernier :
P𝑉𝑎𝑔𝑟𝑖 ≥ 0,6 ∙ P𝑉𝑠tandard
Le système agrivoltaïque adopte des solutions intégrées innovantes avec des modules surélevés par rapport au sol, visant à optimiser les performances du système agrivoltaïque en termes à la fois énergétiques et agricoles.
En tenant compte de la hauteur minimale des modules PV sur les structures fixes et de la hauteur moyenne des modules sur les structures mobiles, limitée aux configurations où l’activité agricole se déroule également sous les modules eux-mêmes, on peut établir les valeurs de référence suivantes pour relever les types (1) et (3) :
L’installation agrivoltaïque est équipée d’un système de suivi permettant de vérifier l’impact sur les cultures, les économies d’eau, la productivité agricole pour les différents types de cultures et la continuité des activités des exploitations agricoles concernées.
Les valeurs moyennes du système agrivoltaïque doivent être garanties pendant toute la durée de vie de l’installation. Le suivi n’est pas seulement utile pour la vérification des paramètres clés, mais aussi pour la continuité de l’activité agricole dans la zone située sous les installations et pour les paramètres permettant de détecter les effets sur les bénéfices de la concurrence.
Les éléments à surveiller pendant la durée de vie de l’installation comprennent :
Cette activité peut être réalisée au moyen d’un rapport technique périodique, établi par un agronome. Les plans de culture annuels (indiquant les espèces cultivées chaque année), la superficie cultivée, les conditions de croissance des plantes et les techniques de culture (disposition de la plantation, densité de semis, utilisation d’engrais, traitements phytosanitaires) peuvent être joints au rapport. Chose plus importante, le rapport technique doit être établi par un tiers autre que la personne responsable de l’installation.
Le système agrivoltaïque doit être équipé d’un système de suivi qui, en plus de répondre au prérequis D, permet de vérifier la récupération de la fertilité du sol, du microclimat et de la résilience au changement climatique.
Ce sont donc, à date, les conclusions présentées au sein des directives au sujet des prérequis. Elles doivent être prises en compte dans les installations agrivoltaïques pour leur permettre d’être définies comme telles, aussi bien pour dans le cadre de dispositifs basiques que pour les systèmes avancés. Ces derniers devront également les respecter pour prétendre accéder aux mesures d’incitations.
Les directives définissent également d’autres éléments d’incitation et notamment pour des fins d’accès aux contributions du PNRR. Elles ne sont toutefois pas analysées ici pour des raisons de rapidité. En effet, celles-ci font référence à d’autres conditions qui feront l’objet d’un nouveau décret du ministre de la Transition écologique.
Maria Jesus Juan Parra est la conseillère juridique de DVP Italia S.r.l., une société contrôlée par DVP Solar Worldwide. Cette dernière et ses filiales en Europe et en Amérique latine sont des constructeurs mondiaux d’installations agrivoltaïques. Dans le cadre de sa politique de durabilité à triple perspective (ESG), DVP Solar s’est engagée dès le départ en faveur de l’innovation technologique en tant que vecteur de croissance socio-économique, ainsi qu’en réponse aux directives de l’UE visant à améliorer l’efficacité énergétique et l’utilisation des sources d’énergies renouvelables comme solutions aux graves défis climatiques auxquels notre planète est confrontée. Avant de rejoindre DVP Solar, Maria Jesus Juan Parra était associée de Juridicum avvocati associati, un cabinet d’avocats italien spécialisé dans le secteur des énergies renouvelables et du financement de projets.
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Votre article sur l’agriphotovoltaïque en Italie est très intéressant. Il complète des lacunes dans le domaine agricole. En effet en zone agricole il est pratiquement impossible de poser des panneaux photovoltaïques en unes agricoles, par exemple canton de Genève, Suisse.
Chaque pays et régions climatiques devraient permettre ce genre d’exploitation avec un règlement simple et adapté au site concerné.
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Bien amicalement Max schneider Tél:+41 79 6246990
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