"La Banque Mondiale prévoit l’accès à l’électricité par mini-réseaux … – Le Monde de l'Energie

Le Monde de l’Energie ouvre ses colonnes à Jean-Claude Berthélemy, professeur émérite à l’Université Paris 1 et ancien directeur de l’École d’Économie de la Sorbonne, directeur de la Fondation pour les études et la recherche sur le développement international (FERDI), un programme de recherche sur l’accès et l’électricité, pour évoquer avec lui la place des mini-réseaux électriques (mini-grid) dans l’électrification mondiale.
Le Monde de l’Énergie —Quel est le principe de fonctionnement d’un « mini-réseau » (mini-grid) ? En quoi est-il particulièrement adapté pour l’électrification de certains territoires ou pays ?
Jean-Claude BerthélemyUn mini-réseau fonctionne sur le principe d’un réseau distribuant l’électricité, mais à l’échelle d’un territoire de taille limitée (un village plus ou moins étendu). Il mobilise une centrale de production, diesel dans les temps relativement anciens, à base d’énergies renouvelables dans les années récentes : solaire, hydraulique, éolien, biomasse, etc. Les mini-réseaux isolés, sans branchement secondaire sur le réseau national, sont le plus souvent intermittents et doivent disposer de batteries, ou faire appel à un générateur secondaire diesel.
On s’est intéressé aux mini-réseaux surtout dans les pays en développement parce qu’un grand nombre de personne n’y ont pas accès à l’électricité : 775 millions en 2022 d’après l’AIE, dont environ les trois quart en Afrique. Cela traduit le fait que l’accès de ces populations au réseau est impossible aux conditions actuelles, compte-tenu des énormes investissements que cela représenterait. C’est donc principalement aux mini-réseaux isolés que l’on s’intéresse ici. Il faut néanmoins noter aussi que, dans de nombreux cas, le réseau existe mais est souvent défaillant, avec de fréquentes coupures de courant. Pour cette raison, on voit aussi se développer des mini-réseaux qui viennent compléter le réseau, comme c’est le cas en Inde.
Initialement, depuis les années 2000, la solution préconisée pour pallier le manque d’infrastructures de réseau était de diffuser des systèmes individuels, en particulier les « solar home systems », permettant avec un panneau solaire de fournir de l’électricité pour permettre l’éclairage et la recharge de téléphones portables. On s’est aperçu depuis que ces solutions ne permettaient pas une véritable transformation économique et sociale, parce que ne permettant pas de créer des nouvelles activités génératrices de revenus et nécessitant une puissance sensiblement plus importante. Depuis quelques années, La Banque Mondiale, suivie par de nombreuses agences telles que la Banque Africaine de Développement et l’Agence Française de Développement, prévoit l’accès à l’électricité par mini-réseaux de 500 millions de personnes d’ici 2030.
La problématique émergente du développement durable est aussi une raison significative pour s’intéresser aux mini-réseaux. En effet, les énergies renouvelables telles que le solaire ont pour caractéristique d’exploiter des ressources locales, disponibles sur tout le territoire, et il peut être rationnel d’exploiter localement ces ressources, et de les utiliser localement, ce qui n’était pas le cas quand les mini-réseaux fonctionnaient avec du diesel.
Le Monde de l’Énergie —Plusieurs agences internationales de développement misent largement sur les mini-réseaux : comment évaluer l’efficacité de cette politique ?
Jean-Claude BerthélemyIl est trop tôt pour évaluer cette politique, qui est récente et ne portera ses fruits que sur la durée. Cependant, ce que l’on peu noter, c’est que l’on n’a pas attendu de mesurer les impacts de cette politique pour envisager de la mettre en œuvre à grande échelle, contrairement aux préceptes que ces institutions se targuent d’appliquer. C’est sans doute pour de bonnes raisons, car on ne peut pas s’offrir le temps d’attendre pour vérifier que cela marche. Il a fallu plus de dix ans de recherche et la mise en œuvre d’enquêtes longues et coûteuses pour conclure que la précédente politique essayée pour résoudre les problèmes d’accès à l’électricité en zones rurales, à savoir la diffusion de panneaux solaires individuels, a été certes un succès en apportant de l’éclairage, mais un échec à la mesure des enjeux du développement. La bonne nouvelle est que l’on commence à disposer de données de télédétection de grande précision et couvrant virtuellement tous les territoires, qui devraient permettre, sans faire d’enquêtes de terrain, de suivre l’évolution de la situation au niveau fin des localités susceptibles d’être équipées d’un mini-réseau. On pourrait, si on généralisait cette approche, gagner plusieurs précieuses années dans le processus d’évaluation.
Certes, on ne peut pas répondre à toutes les questions avec ces méthodes, et il faudra sans doute toujours des données de terrain pour tirer des conclusions fines, mais l’approche proposée a le mérite d’être de mise en œuvre simple et d’être reproductible dans le temps à faible coût, afin d’avoir un diagnostic rapide sur la réalisation de l’objectif du développement durable n°7 : « Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable ». Les premiers résultats de l’application de cette approche montrent qu’il faut être prudent, car on observe dans de nombreux cas que les projets de mini-réseaux ne tiennent pas toutes leurs promesses. Les données mobilisées convergent vers le constat que près de la moitié des projets lancés depuis le milieu des années 1990s n’ont finalement pas fonctionné, ce qui est un constat alarmant même s’il y a eu des progrès dans le temps, en partie grâce aux progrès de la technologie solaire.
Le Monde de l’Énergie —Quels critères vous semblent déterminant pour assurer la réussite d’une telle implantation ?
Jean-Claude BerthélemyLa réussite repose bien entendu, d’abord, sur la bonne conception technique et sur le choix des équipements. Des équipements de mauvaise qualité qui ont été choisi pour réduire les coûts donnent souvent de mauvais résultats. Avec le temps, on peut espérer que ces défauts seront corrigés, mais cela ne suffira pas à régler toutes les causes d’échec. Les causes profondes d’échec sont de deux ordres : les difficultés d’identifier un bon modèle économique, qui conditionne la pérennité du projet, et la capacité du porteur de projet à assurer une bonne concertation avec les usagers, ce qui pose la question de la gouvernance.
Un bon modèle économique est difficile à établir, car les coûts du projet dépassent souvent les capacités des usagers. Les coûts d’équipement sont souvent subventionnés, mais il faut en tout état de cause assurer les couts de fonctionnement, qui peuvent devenir prohibitifs si le modèle économique a été mal conçu. La clé du succès est de ce point de vue assez simple : si le projet ne conduit pas à créer ou développer des activités génératrices de revenus, les usagers n’ont pas les moyens de supporter les coûts, notamment en cas de pannes et de difficultés d’assurer la maintenance. On voit alors les installations s’arrêter, dès qu’apparaissent les premiers soucis de maintenance. Identifier un bon modèle économique sera d’autant plus difficile que les futurs usagers sont pauvres et n’utilisent au départ que des sources d’énergie traditionnelles ; il en ira de même si leur village est très éloigné des centres urbains, où se trouvent les débouchés pour les nouvelles activités génératrices de revenus.
La gouvernance du projet est également au cœur des préoccupations. Un mini-réseau est un bien commun pour le village où il est installé, et il faut veiller à résoudre les conflits qui peuvent émerger entre les usagers, de même qu’il faut créer un climat de confiance et de coopération s’agissant de la gestion du mini-réseau. L’expérience a abondamment montré qu’une telle bonne gouvernance est un ingrédient indispensable de la réussite des mini-réseaux.

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Le Monde de l’Energie ouvre ses colonnes à Jean-Claude Berthélemy, professeur émérite à l’Université Paris 1 et ancien directeur de l’École d’Économie de la Sorbonne, directeur de la Fondation pour les études et la recherche sur le développement international (FERDI), un programme de recherche sur l’accès et l’électricité, pour évoquer avec lui la place des mini-réseaux électriques (mini-grid) dans l’électrification mondiale.
Le Monde de l’Énergie —Quel est le principe de fonctionnement d’un « mini-réseau » (mini-grid) ? En quoi est-il particulièrement adapté pour l’électrification de certains territoires ou pays ?
Jean-Claude BerthélemyUn mini-réseau fonctionne sur le principe d’un réseau distribuant l’électricité, mais à l’échelle d’un territoire de taille limitée (un village plus ou moins étendu). Il mobilise une centrale de production, diesel dans les temps relativement anciens, à base d’énergies renouvelables dans les années récentes : solaire, hydraulique, éolien, biomasse, etc. Les mini-réseaux isolés, sans branchement secondaire sur le réseau national, sont le plus souvent intermittents et doivent disposer de batteries, ou faire appel à un générateur secondaire diesel.
On s’est intéressé aux mini-réseaux surtout dans les pays en développement parce qu’un grand nombre de personne n’y ont pas accès à l’électricité : 775 millions en 2022 d’après l’AIE, dont environ les trois quart en Afrique. Cela traduit le fait que l’accès de ces populations au réseau est impossible aux conditions actuelles, compte-tenu des énormes investissements que cela représenterait. C’est donc principalement aux mini-réseaux isolés que l’on s’intéresse ici. Il faut néanmoins noter aussi que, dans de nombreux cas, le réseau existe mais est souvent défaillant, avec de fréquentes coupures de courant. Pour cette raison, on voit aussi se développer des mini-réseaux qui viennent compléter le réseau, comme c’est le cas en Inde.
Initialement, depuis les années 2000, la solution préconisée pour pallier le manque d’infrastructures de réseau était de diffuser des systèmes individuels, en particulier les « solar home systems », permettant avec un panneau solaire de fournir de l’électricité pour permettre l’éclairage et la recharge de téléphones portables. On s’est aperçu depuis que ces solutions ne permettaient pas une véritable transformation économique et sociale, parce que ne permettant pas de créer des nouvelles activités génératrices de revenus et nécessitant une puissance sensiblement plus importante. Depuis quelques années, La Banque Mondiale, suivie par de nombreuses agences telles que la Banque Africaine de Développement et l’Agence Française de Développement, prévoit l’accès à l’électricité par mini-réseaux de 500 millions de personnes d’ici 2030.
La problématique émergente du développement durable est aussi une raison significative pour s’intéresser aux mini-réseaux. En effet, les énergies renouvelables telles que le solaire ont pour caractéristique d’exploiter des ressources locales, disponibles sur tout le territoire, et il peut être rationnel d’exploiter localement ces ressources, et de les utiliser localement, ce qui n’était pas le cas quand les mini-réseaux fonctionnaient avec du diesel.
Le Monde de l’Énergie —Plusieurs agences internationales de développement misent largement sur les mini-réseaux : comment évaluer l’efficacité de cette politique ?
Jean-Claude BerthélemyIl est trop tôt pour évaluer cette politique, qui est récente et ne portera ses fruits que sur la durée. Cependant, ce que l’on peu noter, c’est que l’on n’a pas attendu de mesurer les impacts de cette politique pour envisager de la mettre en œuvre à grande échelle, contrairement aux préceptes que ces institutions se targuent d’appliquer. C’est sans doute pour de bonnes raisons, car on ne peut pas s’offrir le temps d’attendre pour vérifier que cela marche. Il a fallu plus de dix ans de recherche et la mise en œuvre d’enquêtes longues et coûteuses pour conclure que la précédente politique essayée pour résoudre les problèmes d’accès à l’électricité en zones rurales, à savoir la diffusion de panneaux solaires individuels, a été certes un succès en apportant de l’éclairage, mais un échec à la mesure des enjeux du développement. La bonne nouvelle est que l’on commence à disposer de données de télédétection de grande précision et couvrant virtuellement tous les territoires, qui devraient permettre, sans faire d’enquêtes de terrain, de suivre l’évolution de la situation au niveau fin des localités susceptibles d’être équipées d’un mini-réseau. On pourrait, si on généralisait cette approche, gagner plusieurs précieuses années dans le processus d’évaluation.
Certes, on ne peut pas répondre à toutes les questions avec ces méthodes, et il faudra sans doute toujours des données de terrain pour tirer des conclusions fines, mais l’approche proposée a le mérite d’être de mise en œuvre simple et d’être reproductible dans le temps à faible coût, afin d’avoir un diagnostic rapide sur la réalisation de l’objectif du développement durable n°7 : « Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable ». Les premiers résultats de l’application de cette approche montrent qu’il faut être prudent, car on observe dans de nombreux cas que les projets de mini-réseaux ne tiennent pas toutes leurs promesses. Les données mobilisées convergent vers le constat que près de la moitié des projets lancés depuis le milieu des années 1990s n’ont finalement pas fonctionné, ce qui est un constat alarmant même s’il y a eu des progrès dans le temps, en partie grâce aux progrès de la technologie solaire.
Le Monde de l’Énergie —Quels critères vous semblent déterminant pour assurer la réussite d’une telle implantation ?
Jean-Claude BerthélemyLa réussite repose bien entendu, d’abord, sur la bonne conception technique et sur le choix des équipements. Des équipements de mauvaise qualité qui ont été choisi pour réduire les coûts donnent souvent de mauvais résultats. Avec le temps, on peut espérer que ces défauts seront corrigés, mais cela ne suffira pas à régler toutes les causes d’échec. Les causes profondes d’échec sont de deux ordres : les difficultés d’identifier un bon modèle économique, qui conditionne la pérennité du projet, et la capacité du porteur de projet à assurer une bonne concertation avec les usagers, ce qui pose la question de la gouvernance.
Un bon modèle économique est difficile à établir, car les coûts du projet dépassent souvent les capacités des usagers. Les coûts d’équipement sont souvent subventionnés, mais il faut en tout état de cause assurer les couts de fonctionnement, qui peuvent devenir prohibitifs si le modèle économique a été mal conçu. La clé du succès est de ce point de vue assez simple : si le projet ne conduit pas à créer ou développer des activités génératrices de revenus, les usagers n’ont pas les moyens de supporter les coûts, notamment en cas de pannes et de difficultés d’assurer la maintenance. On voit alors les installations s’arrêter, dès qu’apparaissent les premiers soucis de maintenance. Identifier un bon modèle économique sera d’autant plus difficile que les futurs usagers sont pauvres et n’utilisent au départ que des sources d’énergie traditionnelles ; il en ira de même si leur village est très éloigné des centres urbains, où se trouvent les débouchés pour les nouvelles activités génératrices de revenus.
La gouvernance du projet est également au cœur des préoccupations. Un mini-réseau est un bien commun pour le village où il est installé, et il faut veiller à résoudre les conflits qui peuvent émerger entre les usagers, de même qu’il faut créer un climat de confiance et de coopération s’agissant de la gestion du mini-réseau. L’expérience a abondamment montré qu’une telle bonne gouvernance est un ingrédient indispensable de la réussite des mini-réseaux.
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Ces mini réseaux, ne sont aujourd’hui et pour quelque temps encore que des noeuds isolés reliés ….à rien. Mais ils sont la base d’un futur gigantesque réseau maillé dont chaque noeud sera un jour relié à plus sieurs autres et dont l’ensemble couvrira un pays, puis un continent avant de couvrir le monde. Ce macro réseau finira par se substituer aux réseaux actuels des pays industrialisés venus par « erreur » à la superconcentration de la production d’énergie ayant conduit à devoir résoudre la redistribution de la puissance auprès d’une clientèle atomisée. Ces reseaux hyerarchiques sont particulierement fragiles face aux aléas climatiques et les tensions que les puissances transportées leur ont imposées ne permet pas de des rendre souterrains économiquement. C’est la fédération des micro réseau qui résoudra ce probleme qui est ausi celui de la pérenité d’un système d’alimentation électrique.
http://39cf.r.mailjet.com/nl3/IRXpqEhGh2X9MwsiWLmcNg?m=AMYAAApO99EAAcuN93gAAUDpDCYAAAAAChoAm59_AAtzHQBjznpzcqJ1T45UTY-UOKH9hAEjUQALh7g&b=90d6e21f&e=bfa63d8f&x=n6UFKpvGLr-cC800oMVsSQwBT-suJOZeVwtzk5JiD9w
Sacré Rochain !!!
On voit à nouveau ici deux points intéressants, son incompétence totale en Physique, et ses connaissances en informatique.
Puisque les réseaux informatiques peuvent être maillés et répartis, il considère par analogie qu’il en est de même pour les réseaux électriques.
Notre Rochain n’est pas à une contradiction près, puisque son obsession pour le fait qu’il existe toujours du vent quelque part implique du transport d’énergie entre le lieu venté et les lieux de consommation.
Or, la loi d’Ohm (résistance électrique) implique que la puissance dissipée dans le fil électrique de transport varie comme le carré du courant (P = U*I = R*I^2
C’est ce qui rend indispensable le transport des fortes puissances en Très Haute Tension (THT)
Rochain est un âne.
Remarquez que cet article parle de réseaux isolés, intermittents.
@Hervé Guéret,
Oui le « Père Vert » est/fait souvent l’âne pour appâter des petits poissons…
Sinon, vous auriez pu rajouter que ces « mini-grid » ne se feront pas à très large échelle si, nous, européens, continuons nos délires de PV individuels dans des zones au Nord du 45ème parallèle (voir du 40ème) avec des consommations énergétiques maximales en Hiver (donc des installations de production en double, triple ou quadruple…). Notre égoïsme à Gogo va condamner des centaines de millions de personnes d’entrevoir des vies meilleures et/ou plus faciles, mais faute de matières premières et du fait de la concurrence d’utilisation de celles-ci, cela leur passera, pour beaucoup d’entre eux, sous le nez… (lls vont adorer nos « Bôbôs » et peut-être vouloir se venger et nous faire des bobos un jour prochain !!!).
La méthode Coué a de beaux jours devant elle. Les obstacles à surmonter sont allègements passés sous silence par un Rochain qui se permet de se faire de la publicité pour un ouvrage dont les premiers propos sont délirants. « Les outils dont on a besoin ne font qu’emprunter à la Terre ce qui est nécessaire pour capturer ces différentes formes d’énergies naturelles, sans le transformer en chaleur. L’alternative c’est le nucléaire qui bien que n’étant pas émetteur de CO2 transforme son « combustible », l’uranium, en chaleur sans résoudre le problème de sa finitude. » Toujours cette vision manichéenne et simpliste des moyens de production d’électricité. Les bons moyens d’un côté (les ENR) et les mauvais (le nucléaire). On retrouve ici l’état d’esprit d’un informaticien au cerveau au fonctionnement devenu binaire et à côté de la plaque.
Simplement une realité que les dogmatiques du nucléaires se refusent à voir……ce qui est transformé en chaleur ne peut plus être recyclé……simple à comprendre, tellement simple que cela vous est insuportable et vous conduit à parler de délires !!
« Les outils dont on a besoin ne font qu’emprunter à la Terre ce qui est nécessaire pour capturer ces différentes formes d’énergies naturelles ». Quelle différence avec l’uranium qui est transformé en chaleur ? Dans les deux cas, ces ressources disparaissent du manteau terrestre, le nucléaire prélevant moins de tonnages de ressources que les ENR dont je ne conteste pas une certaine utilité, car toutes les sources décarbonées sont les bienvenues selon l’environnement de chaque pays.
Mais non Cochelin, on voit bien que vous manquez de la culture scientifique la plus élémentaire un atome de cuivre utilisé, dans une tuyauterie qui est refondue pour être utilisée dans un file de bobinage électrique, lui même refondu pour faire partie d’une casserole à faire des confitures…. refondus pour…… restera in fine un atome de cuivre qui finira par retourner dans la croute terrestre à plus où moins long terme, tandis qu’un atome d’uranium que l’on a fissionner pour faire un atome de baryum et un atome de Krypton et dégager de la chaleur disparait pour toujours de la croute terrestre et ceux là ne sont pas fissibles et non seulement la terre s’appauvrit mais la quantité d’uranium disponible diminue, alors que la quantité de cuivre ou de n’importe quel métal utilisé pour faire les outils du renouvealble reste constante ! Un jour il n’y a plus d’uranium tandis qu’il y a toujours la même quantité des métaux non transformés en chaleur.
Vous comprenez la différence Cochelin ?
Je vous suggere vraiment de lire https://www.editions-complicites.fr/pages-auteurs/serge-rochain/ vous y apprendrez vraiment quelque chose.
C’est une vision qui laisse de l’espoir à tant d’humains qui ne disposent pas de l’électricité si indispensable aujourd’hui.
Il faut espérer que la banque mondiale s’entoure d’experts en réseaux électriques pour mener ses études et éviter un maximum de biais idéologiques véhiculés par bon nombres des « écologistes » ou des lobbies renouvelable et l’on pourrait citer ce commentaire qui confirme le principe physique d’irréversibilité , « ce qui est transformé en chaleur ne peut plus être recyclé », lequel ne permet pas l’énergie perpétuelle en exploitant le vent et le soleil car il faut être capable de construire et maintenir les convertisseurs et les régulateurs du dit réseau.
En d’autres termes la physique nous indique qu’il faudra toujours du fossile; source d’énergie directement utilisable pour produire de la chaleur et construire tous la chaîne du « renouvelable, ce qui est impossible avec le vent, le soleil et l’uranium; et donc le renouvelable seul ne peut se renouveler avec ses seules sources d’énergie primaire (vent, soleil, uranium).
En conclusion je pense qu’il sera impossible que des micro-zones soient autonomes et elles devront toujours disposer de sources d’énergies fossiles d’appoint pour fabriquer et maintenir en état leur réseau…
Exact, Victor.
Dit plus prosaïquement, nous ne sommes pas près d’exploiter une mine de cuivre ou de lithium avec des engins alimentés en énergie par des éoliennes et des panneaux solaires.
Victor :  » « ce qui est transformé en chaleur ne peut plus être recyclé », lequel ne permet pas l’énergie perpétuelle en exploitant le vent et le soleil car il faut être capable de construire et maintenir les convertisseurs et les régulateurs du dit réseau. »
Ce pauvre Victor ne comprend pas ce qu’il dit !!!! Il croit que le cuivre qui sert à bobiner les alternateurs des éoliennes disparait dans l’opération de capture de l’énergie du vent !!!! Il est à un niveau ou je me demande s’il est raisonnable de lui conseiller la lecture de https://www.editions-complicites.fr/pages-auteurs/serge-rochain/ car je crainds qu’il n’y comprenne pas grand chose.
@Victor,
Avec la Mode délirante du PV individuelle dans les Pays du Nord et l’utilisation inouïe de ressources que cela va créer, et que l’On va littéralement « bouffer » pour installer non pas un back-up au réseau actuel mais une nouvelle couche superflue de moyens de Production nécessitant elle-même des back-up polluants aux moyens actuels…
C’est une histoire de Shadocks où les Pauvres du Sud (hormis quelques heureux élus) n’auront pas accès en grande majorité et à large échelle (les voitures neuves en Afrique, il n’y en a pas des cohortes, des « secondes mains » beaucoup…)
Personne ne le dira ouvertement mais notre politique de « Bôbôs » inconséquents sur le PV individuel est réellement délétère et mortifère… (comme tant d’autres politiques diront certains…)
Nota : Que des Refuges dans les Alpes, des iles en Bretagne ou ailleurs et d’autres places isolés aient du PV individuel, c’est Bien. A large échelle, ce n’est pas tenable (trop de matières premières même si ce n’est pas la principale source de dissipation de matières premières…) et en plus cela rend de moins en moins efficient les réseaux nationaux par endroit et par moment mais nécessite leur maintien !!!
Rochain manque là de culture scientifique et croit qu’un métal peut se recycler à l’infini sans énergie ni aucune perte. C’est une illusion. Le cuivre disparaîtra donc progressivement et inéluctablement, qu’il faudra remplacer par du nouveau métal extrait du sous-sol avec beaucoup d’énergie et de déchets selon la richesse du minerai. Ce qui préoccupe le BRGM par les quantités colossales de ressources en tous genres nécessaire à la transition énergétique par les ENR, dont je ne conteste pas une certaine utilité dans certains cas.
le pauvre Cochelin n’a toujours pas compris qu’on ne peut modifier un atome qu’en le fusionnant avec un autre ou en le fissionnant…. et il parle de culture scientifique….comme les alchimistes du bon vieux temps qui croyaient pouvoir transformer le plomb en or.
Le plomb reste du plomb, l’or reste de l’or, et Cochelin reste Cochelin, quoi qu’on fasse !
Si le « Père Vert » Rochain porte une alliance en or au doigt (et depuis longtemps), je serais curieux de savoir si il a remarqué une usure quelconque… Pour certaines personnes cela est frappant sur des alliances ou d’autre type de bijoux sur quelques dizaines d’années (sur des civilisations millénaires, la dissipation de certaines matières est colossale… et des rendements de 95% de recyclage ne changent pas l’histoire ni la physique sur de longues périodes… et il faut arriver à du 95% ce qui est Hyper élevé !!!).
Un des problèmes des ENRi est la dissipation des outils de production, leur miniaturisation dans certains cas, ce qui va rendre le recyclage compliqué et multiplié les sources de pertes de matières pour des raisons diverses et variées (malgré du Quasi 100% recyclable annoncé pour « faire bonne figure », mais les Faits démentiront ces dires comme nos biens de consommation actuels assez mal recyclés dans l’ensemble… (Grand Hélas !!!)).
Nos modes de vie actuels « bouffent » de la matière à « qui mieux mieux »… Les ENRi dissipées sont aussi dissipatives de matières (Hélas !)…
Sinon, parmi les cables qui perdent beaucoup de matières dans leur durée de vie (Hélas !) et pourtant pour la « Bonne » cause, on peut citer les câbles « catener » des lignes électriques des trains/métro-RER/tramway qui sont dans ce cas (malgré des alliages pour les « durcir », à l’argent notamment…), sans parler des rails et surtout des roues des trains (mais là c’est de la ferraille, souvent un peu traité au Manganèse pour les rails certes…).
Notre époque dissipe beaucoup d’énergie souvent pour pas grand chose si ce n’est d’en laisser de moins en moins aux générations futures… Et c’est la même chose avec beaucoup de matières premières (Cuivre, Terres rares (pas si rares mais rarement « propre » à concentrer), etc…)
C’est Vraiment la course à vider tout et tout étaler de partout… (du Bling Bling…)
Nota : Le Nucléaire a au moins pour lui de ne pas trop en étaler de partout (GES, matières premières, emprise visuelle sur les paysages, …) et in fine de permettre du recyclage optimum de certains éléments (même si pour certaines parties il faudra un peu de temps, notamment l’acier des tuyauteries et certains bétons ou quelques dizaines d’années seront parfois nécessaires…).
Le « pauvre » Rochain ne connait pas bien les problèmes liés au recyclage : https://www.cairn.info/revue-responsabilite-et-environnement-2016-2-page-45.htm
Mon pauvre Cochelin vous croyez connaitre les technologies du recyclage qui n’aont qu’à peine commencé timidement. Si aujourd’hui on a des difficulté à obtenir un cuivre pur depuis un aliage fait avec un autre métal dans le recyclage, ce n’est pas parce que ce serait une impossibilité physique, c’est que l’on ne sait pas encore bien comment s’y prendre car on ne fait que commencer.
Sachez qu’il n’y a aucune impossibilité structurelle pour purifier n’importe quel métal depuis un aliage fait par la métallurgie humaine, ni même plus de difficulté de l’en extraire qu’il n’en n’a fallu pour l’extraire de la gangue naturelle dans laquelle on l’a trouvé dans la mine. La différence c’est que la metallurgie chimique de l’extraction d’un métal particulier de son minerai dispose déjà de plusieurs siécles d’expériences selon le métal alors que le recyclage de n’importe quel métal depuis un eventuel aliage n’a même pas 50 ans…. il y a 50 ans on en etait à la recupération des peaux de lapins. Vous avez de trop large oeilleures Cochelin pour apporter le moindre éclairage à un problème quel qu’il soit semble-t-il. Demain ne ressemble jamais à aijourd’hui et encore moisn à hier, vous devriez méditer sur le sujet.
Donc le Sieur Rochain qui domine la science comme personne et pas qu’un peu car lui c’est TOUTE la science !
Je l’ai déjà dit mais ça me fait plaisir : à quand le Nobel de l’humilité ?
Alors comme ça notre Sieur nous explique que finalement à tout problème il y a une solution, il suffit d’être patient et des peaux de lapin récupérées (sic) on passera au recyclage complet de tout les métaux , on fermera toutes les mines …
Le plus drôle c’est que notre Sieur nous démontre brillamment son incompétence totale dans la chimie des matériaux tellement sa logorrhée est inepte, mais il ne s’en rend pas comte ce qui est hilarant.
Mais soyons sûr que rien ne l’arrêtera et qu’il va nous démontrer que 1+1 = 3. Lui seul sait trouver des solutions aux problèmes.
Comme le dit la sagesse populaire, vous « vendez la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». Non, le recyclage est encore très loin du 100 %. Et ce n’est pas le seul problème. Dans le domaine des ENR vous êtes prêts à spéculer bien plus rapidement que sur la filière nucléaire. C’est une question de croyance et d’intérêts bien placés qui vous anime.
Non Cochelin, je n’ai pas dit que les techniques de recyclage étaient opérationelles à 100% loin de là , j’ai même dit l’inverse. Ce sont les techniques minieres qui sont probablement inaméliorables tant elles sont expérimentées. Pourtant rien n’est plus compliqué que de demémbrer ce que la chimie moléculaire naturelle a créé avec le refroidissement de la croute terrestre, le volcanisme et la tectonique dans un bouillons où les atomes crochus entre molécules se rapprochaient par affinité. Extraire et purifier les métaux à extraire de tout cela est bien plus complexe que ce qui attend nos recycleurs qui n’est finalement le plus souvent non pas une sorte de mélange plus ou moins homogéne mais plutôt un empilement de materiaux biens séparés en feuilles distinctes, mais bien sur ce n’est pas exclusivement sous cet aspect que se présentent les objets à recycler. Mais dans tous les cas il sont bien plus simple à séparer que ce que nous offre la nature en général. Vous trouverez quelques cas particuliers évoqués dans https://www.editions-complicites.fr/pages-auteurs/serge-rochain/ Notamment celui de l’aluminium, un des derniers métal découvert (1854) par les chimiste et la procédure d’extraction et de traitement conduisant de la bauxite à l’aluminium en passant par l’alumine avec le complexe procédé Deville-Pechiney où partant de 4 unités de masse de Bauxite on arrive à une unité de masse d’aluminium en consommant 15 fois plus d’énergie qu’il en faut pour raffiner par efonte la même quantité d’aluminium de récupération.
« il ne s’en rend pas compte »
SQuand les idiots ignorants discutent entre eux ça donne des trucs marants pétris de prétentions se croyant initiés…. ce serait consternant si ce n’était comique.
Concernant SR il est ds les profondeurs abyssales de la médiocrité scientifique et il en est devenu un ersatz sans intérêt..
Une remarque encore « afficher en bombant le torse n’est pas réaliser », les à-coups de politicards ignorants en matière de politique énergétique foisonnent. Tout ceci c’est pour faire croire !
Quand les ignares se croient compétents pour juger des compétences scientifiques des autre on a Dubus le primate 😊😀🤭
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