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Que va devenir Call of Duty ?
Le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft sort très largement du cadre du jeu vidéo et touche à la fois à des sujets juridique et politique. Derrière ce rachat se joue peut-être le rapport de force entre les GAFAM et le pouvoir politique. On fait le point sur toutes ces questions.
Microsoft a annoncé le rachat record d’Activision Blizzard le 18 janvier 2022. Depuis, la firme mène une bataille juridique et politique pour faire valider le rachat par les autorités dans le monde entier. Avec une somme annoncée à 68,7 milliards de dollars, il s’agit tout autant du rachat le plus important de l’histoire du jeu vidéo et de Microsoft.
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Avec ce rachat, Microsoft intégrerait plus de 10 000 employés répartis dans le monde au sein de 13 studios. Si c’est la franchise Call of Duty d’Activision qui s’est vite retrouvée au milieu des discussions, Microsoft rachète aussi des licences cultes comme World of Warcraft, Diablo, Starcraft, Tony Hawk, Crash Bandicoot ou encore Spyro et Overwatch. Par ailleurs, il ne faut pas oublier King et la licence Candy Crush, en plus de Call of Duty Mobile et Hearthstone.
Avec ce rachat, Microsoft gagnerait donc en force à la fois sur le marché mobile, où la firme est en retrait actuellement, mais aussi sur le PC, où elle accumulerait beaucoup de licences cultes (Elder Scrolls, Doom, Warcraft, Starcraft). Évidemment, le rachat de Call of Duty serait aussi un avantage tonitruant sur le marché des consoles.
À l’été 2021, une série d’enquêtes journalistiques révèle une culture d’entreprise pour le moins toxique au sein des studios de développement d’Activision Blizzard. Harcèlement et violence sexuelle, crunch à répétition et problèmes de management y sont légion et de longue date.
L’affaire se poursuit au fil des mois, causant le départ de la direction de Blizzard et ouvrant aux États-Unis une enquête au niveau fédérale. La situation des studios continue de se dégrader pour atteindre peut-être son pire point au mois de novembre. C’est à ce moment-là qu’une enquête du Wall Street Journal révèle que le patron du groupe, Bobby Kotick, est lui-même impliqué dans des actes particulièrement critiquables. Il aurait notamment aidé des employés accusés de harcèlement sexuel à rester en poste et aurait menacé de mort l’une de ses subalternes.
Entre les mouvements secouant les studios et le report de certains gros titres comme Diablo 4 et Overwatch 2, le cours de l’action dévisse en bourse tout au long de 2021.
C’est dans ce contexte que le projet de rachat de Microsoft se matérialise. La firme propose de racheter Activision Blizzard à 95 dollars l’action, soit sa valeur en février 2021 avant les scandales.
La question des ressources humaines et de la culture d’entreprise d’Activision Blizzard devient très logiquement l’un des sujets importants de ce projet de rachat. Dans son premier communiqué à ce sujet, Microsoft est clair sur son intention de transformer Activision Blizzard après la clôture du projet : « Nous avons hâte d’étendre notre culture inclusive proactive pour la partager avec les équipes formidables d’Activision Blizzard ». La communication de la firme suggère aussi que Bobby Kotick ne resterait pas dans l’organigramme de Microsoft une fois l’intégration de ses équipes réalisée.
Les employés d’Activision Blizzard n’ont toutefois pas attendu Microsoft pour se mobiliser. Après plusieurs mois de batailles, le studio Raven Software d’Activision accueille officiellement le premier syndicat de l’histoire du jeu vidéo américain AAA.
Dans sa stratégie pour faire accepter cet énorme projet de rachat, Microsoft se montre docile auprès des projets de syndicat, alors que la firme avait plutôt une réputation antisyndicale dans la tech. En juin 2022, Microsoft annonce un changement de paradigme et signe un accord majeur avec la CWA, le groupement de syndicats ayant ouvert une branche chez Raven Software.
Le 6 décembre 2022, la CWA annonce son soutien public au rachat d’Activision Blizzard par Microsoft, jugeant que le changement de propriétaire sera positif pour les employés des studios. Le même jour, 300 développeurs QA répartis dans les studios Zenimax (Microsoft) annoncent la création d’une branche de la CWA en leur sein.
Dans toutes les régions où opèrent Activision Blizzard et Microsoft, la firme doit faire autoriser le rachat. Il s’agit de vérifier qu’avec ce rachat, le marché ne serait pas trop déstabilisé à court, moyen et long terme. Les autorités doivent être garantes d’un marché qui reste concurrentiel pour protéger les consommateurs.
Elles peuvent le plus souvent valider ou bloquer le rachat, ou négocier avec Microsoft pour des ajustements dans le contrat. Tout est imaginable dans les négociations : séparer une partie d’Activision Blizzard, rendre Call of Duty multiplateforme, interdire l’arrivée du jeu sur des services d’abonnements, des contraintes sur la gestion des employés, etc.
Parmi les autorités, quatre ressortent comme les plus importantes, car s’occupant de grands marchés du jeu vidéo où Microsoft est présent : la FTC aux États-Unis, la Commission européenne pour l’UE, la SAMR en Chine et la CMA au Royaume-Uni. Ces quatre juridictions sont explicitement mentionnées dans le contrat entre Microsoft et Activision Blizzard.
Call of Duty est l’une des licences les plus lucratives dans l’industrie du jeu vidéo. Chaque année, le nouvel épisode de la franchise bat des records de vente. En 2022, Call of Duty Modern Warfare II a dépassé la barre du milliard de dollars de chiffre d’affaires en seulement 10 jours. Cela en fait le plus gros lancement dans l’industrie du divertissement en 2022, devant la musique ou le cinéma. En 2021, Activision annonçait que Call of Duty avait dépassé les 400 millions d’exemplaires vendus sur la totalité de la franchise, tout juste derrière Pokémon (440 millions).
La franchise représente une part importante des revenus de Sony PlayStation grâce aux commissions sur les ventes de jeux et les DLC. C’est pour cette raison que le constructeur négocie des partenariats marketing ou des exclusivités avec Activision depuis de nombreuses années maintenant. À titre d’exemple, au mois d’octobre 2022 au Royaume-Uni, 57 % des ventes de jeux de Call of Duty Modern Warfare II se faisaient sur PlayStation, contre 33 % pour Xbox.
Plusieurs pays ont déjà validé le rachat par Microsoft :
Il s’agit de victoires pour Microsoft, mais il faut noter qu’il ne s’agit pas de marchés importants sur le jeu vidéo.
Pour le moment, la FTC a décidé de porter l’affaire devant un tribunal pour bloquer l’acquisition d’Activision Blizzard aux États-Unis.
Le Royaume-Uni et l’Union européenne sont passés dans la phase 2 du processus d’analyse de ce dossier. C’est à l’issue de cette phase 2 que ces autorités décideront si elles valident ou non le rachat.
En cas de blocage par les autorités, Microsoft devra abandonner son projet et payer des frais à Activision pour les procédures. La firme peut aussi faire le choix de faire appel ou de négocier des concessions plus importantes avec la ou les autorités qui ont décidé du blocage.
En théorie, Microsoft pourrait aussi décider de sortir du marché en question. Une hypothèse peu réaliste, surtout s’il s’agit des États-Unis, de l’Europe ou de la Chine.
Voici les quelques dates à avoir à l’esprit pour les prochaines étapes dans ce projet de rachat :
Toutes les dates que nous mentionnons dans notre dossier peuvent évoluer à tout moment en fonction des décisions des autorités ou de Microsoft. En effet, Microsoft peut à tout moment décider d’abandonner le projet de rachat d’Activision Blizzard. Dans ce cas, la firme devra payer à Activision une certaine somme pour couvrir l’affaire.
Les sommes dépendent de la date à laquelle Microsoft abandonne le rachat :
Après cette date, Microsoft doit quoi qu’il arrive renégocier avec Activision. Si les deux acteurs sont toujours sûrs de leur dossier, notamment si les États-Unis sont les seuls à bloquer le rachat, il est facilement possible pour les deux groupes de repousser les dates butoirs.
Microsoft a présenté publiquement ses arguments pour convaincre les autorités de valider son projet de rachat. La firme estime tout d’abord que le rachat ne lui ferait pas prendre une taille dangereuse sur le marché puisque Sony et Tencent resteraient les leaders de l’industrie. Microsoft s’est d’ailleurs attaquée publiquement à Sony, jugeant que son opposition au rachat était analogue à celle des loueurs de DVD devant l’arrivée de Netflix, autrement dit un acteur démodé qui refuse l’innovation qu’apporterait le Game Pass.
Sur le sujet de Call of Duty, Microsoft estime que si 100 % des joueurs de Call of Duty sur PlayStation quittaient l’écosystème de Sony, un cas très peu probable, il resterait toujours plus de joueurs que ce que compte l’écosystème Xbox actuellement. Si l’on ne regarde que le marché des consoles en limitant à PlayStation et Xbox, alors le premier représente 70 % du marché d’après Microsoft contre 30 % pour Xbox. De quoi affirmer que la marque est loin d’une situation dominante, même en intégrant le plus gros éditeur au monde.
Microsoft essaie également de convaincre les autorités que son poids renforcé dans le mobile grâce au rachat de King lui permettrait de concurrencer plus efficacement Apple et Google, deux cibles privilégiées des autorités sur le sujet de la concurrence.
Enfin, Microsoft fait également peser sa capacité à transformer la culture interne d’Activision pour améliorer la situation des employés. C’est dans ce cadre que l’accord avec la CWA, le principal syndicat du secteur, est important.
Le 8 décembre, la FTC aux États-Unis a annoncé qu’elle souhaitait bloquer le rachat en attaquant Microsoft en justice. D’après la FTC, avec ce rachat, Microsoft « prendrait le contrôle des meilleures franchises de jeux vidéo » et donc pourrait « nuire à la concurrence dans le secteur des consoles de jeux haute performance et des services d’abonnement en refusant ou en dégradant l’accès de ses concurrents à son contenu populaire ».
La FTC a donc décidé de définir deux marchés pour prouver la future situation dominante de Microsoft : le marché des consoles haute performance regroupant PlayStation et Xbox et le marché du jeu vidéo par abonnement. La commission retire donc Nintendo de l’équation et doit prouver que le jeu vidéo par abonnement est un marché séparé de celui de la vente à l’unité. Autrement dit, qu’un changement de modèle économique constitue un nouveau marché.
Par ailleurs, la FTC doit démontrer que ce rachat serait dangereux pour le consommateur. Une opération plus complexe quand il s’agit d’une intégration verticale et non horizontale. En effet, ici, Microsoft ne rachète pas un concurrent comme Sony ou Valve, un cas où il serait plus simple de démontrer le danger pour le consommateur à avoir moins de choix, mais plutôt un « fournisseur » de contenu pour sa plateforme.
Enfin, la FTC estime que Activision Blizzard est une perle rare : l’un des seuls éditeurs de jeux AAA du marché avec EA, Take Two, Ubisoft et Epic Games. La Commission ne semble donc pas prendre en compte les géants asiatiques du secteur comme Tencent, Square Enix ou Capcom dans son observation du marché.
Il s’agit du premier conflit entre Microsoft et les autorités américaines depuis le procès antitrust de 2001, il y a plus de 20 ans. Ce procès avait eu pour effet d’imposer plusieurs contraintes sur la façon dont Microsoft pouvait développer et distribuer Windows. Depuis ce procès, Microsoft s’était rendu expert dans l’art de négocier avec les autorités partout dans le monde pour apparaitre comme le bon élève du secteur.
À titre d’exemple, Microsoft a annoncé des changements importants pour le fonctionnement de sa boutique d’applications avant même les décisions des législateurs sur le sujet. Apple, de son côté, attendrait 2023 pour se plier aux mesures demandées par les autorités. C’est en jouant au bon élève que Microsoft parvenait jusque-là à maintenir de bonnes relations avec le pouvoir politique.
Sentant les autorités frileuses concernant son projet de rachat, Microsoft a pris les devants en annonçant plusieurs concessions autour de son projet de rachat. La firme a notamment signé un accord promettant l’arrivée de la licence Call of Duty sur les plateformes Nintendo pendant 10 ans. La même promesse a été faite à Valve qui semble, dans sa déclaration, ne pas avoir accepté de signer, faisant confiance à Microsoft sur parole.
Le principal opposant au rachat, Sony, n’a pas accepté de signer un tel accord avec Microsoft. Il s’est même dénoncé la signature de l’accord entre Nintendo et Microsoft. Ce dernier était pourtant même prêt à proposer Call of Duty dans le PlayStation Plus, le service de jeu vidéo par abonnement concurrent du Xbox Game Pass.
Ces concessions n’ont pour le moment pas convaincu les autorités américaines.
Lors de l’annonce de l’attaque en justice par la FTC, cette dernière a indiqué que l’on ne pouvait pas faire confiance à Microsoft en raison de ses actions vis-à-vis de l’Union européenne.
À la suite de cette déclaration, la commission a mis à mal cet argument en indiquant que « la Commission a validé le rachat de Microsoft par Zenimax sans condition puisqu’elle a conclu que la transaction ne posait pas de problème de concurrence ». Elle a ajouté que sa décision « ne s’appuyait pas sur une déclaration faite par Microsoft au sujet de sa future stratégie de distribution concernant les jeux Zenimax ».
Une contradiction suffisante pour accuser à chaud la FTC d’avoir menti, fragilisant sa position. Cependant, en relisant les propos de la FTC, on comprend qu’elle ne parle pas réellement de promesses ou de concessions de la part de Microsoft, mais plutôt de l’argumentaire de la firme lors du projet de rachat. Dans ce contexte, il est vrai que Microsoft avait lourdement insisté sur son manque d’intérêt pour les exclusivités, évoquant au mieux une stratégie du cas par cas pour les futurs jeux Zenimax.
Un argumentaire que la firme réutilise aujourd’hui en indiquant que rendre Call of Duty exclusif à son écosystème serait un non-sens économique.
Le conflit entre la FTC et Microsoft dépasse largement le cadre du jeu vidéo. La présidente de la FTC, Lina Khan, a été nommée par Joe Biden à ce poste pour sa position critique vis-à-vis des géants de la tech. Son mandat consiste donc principalement dans la lutte contre le gain en pouvoir d’Amazon, Apple, Meta, Microsoft et Google. Avec ce rachat record, la FTC avait ainsi une cible toute trouvée pour mettre un point d’arrêt aux grossissements de géants.
La FTC est également en procès contre Meta concernant le rachat de Within, une application de sport en réalité virtuelle. Ce procès s’est ouvert le jeudi 8 décembre et sa conclusion pourrait avoir des répercussions politiques sur le dossier Activision Blizzard. Une défaite contre Meta pourrait publiquement fragiliser la FTC.
Cette position de la FTC est peut-être en partie la raison du refus de la Commission des concessions de Microsoft jusqu’à présent. Les deux parties pourraient négocier et trouver un accord à tout moment, ce qui annulerait le procès, mais la FTC semble décidée à ne pas reculer.
Un autre point de tension pour la FTC concerne un dossier présenté devant la Cour suprême américaine. Il s’agit pour rappel du plus haut pouvoir judiciaire aux États-Unis et la cour est aujourd’hui à majorité républicaine, contrairement à la FTC, à majorité démocrate.
Le dossier concerne un projet de rachat d’Axon daté de 2017 et bloqué par la FTC. La question qui se pose à la Cour est de savoir si une entreprise faisant l’objet d’une procédure administrative de la FTC (ici, Axon) a le droit de contester la FTC devant un tribunal fédéral avant la conclusion de la procédure administrative de la commission. Si la Cour abonde dans le sens d’Axon, Microsoft pourrait avoir droit de porter son dossier devant un tribunal fédéral sans avoir à attendre la conclusion de la procédure lancée par la FTC.
D’après plusieurs analystes et avocats spécialisés dans le droit des affaires, il serait plus simple pour Microsoft de remporter une victoire judiciaire devant un tribunal fédéral.
En annonçant qu’elle porte plainte contre Microsoft pour tenter de bloquer le rachat, la FTC envoie un signal à l’échelle internationale. Un signal qui pourrait motiver d’autres agences à souhaiter bloquer le projet de rachat à leur tour, notamment en Europe.
Si Microsoft doit gérer plusieurs procès dans plusieurs juridictions, la firme pourrait décider d’abandonner son projet de rachat. La FTC aurait alors gagné son pari sans même avoir besoin de présenter son dossier devant un juge. D’après plusieurs analystes, il pourrait s’agir de la stratégie principale de la FTC si elle n’a pas confiance dans le poids de son dossier devant un juge.
En théorie, l’action de la FTC n’empêche pas Microsoft et Activision Blizzard de conclure le rachat. Si cette conclusion devait approcher, la FTC pourrait demander une injonction devant un juge pour bloquer le processus.
En l’absence d’une telle demande, Microsoft est libre d’avancer dans le projet de rachat. En revanche, il s’agirait d’une grande prise de risque pour l’entreprise. Si elle procède au rachat sans attendre la conclusion de l’affaire avec la FTC, elle s’expose au risque que la décision soit négative pour le rachat. Dans ce cas, elle devrait se séparer d’Activision Blizzard malgré la somme investie dans le rachat. Les frais seraient colossaux et l’impact sur Microsoft serait très important.
C’est donc possible en principe, mais peu probable en l’état.
L’une des raisons pour lesquelles la FTC est désormais frileuse à l’idée d’accepter des concessions de la part des entreprises qui procèdent à un rachat vient notamment du fiasco entourant Ticketmaster.
En novembre 2022, les précommandes pour une tournée The Eras Tour de Taylor Swift aux États-Unis se sont très mal déroulées, provoquant l’annulation pure et simple de la tournée. Or l’état actuel du marché de la billetterie aux États-Unis est le résultat de la fusion de Ticketmaster en 2010 avec Live Nation. L’entreprise avait alors signé des concessions. Ces dernières n’ont pas suffi à empêcher l’entreprise d’obtenir une position dominante sur le marché.
L’affaire Ticketmaster a remis la question de la position dominante au centre de l’actualité grand public aux États-Unis. Sur le sujet, Lina Khan, présidente de la FTC, avait déclaré « Ticketmaster a fini par convertir plus efficacement la génération Z en anti-monopoleurs en une nuit que tout ce que j’aurais pu faire ».
Microsoft President Brad Smith says the company offered the FTC that it would sign a legally binding consent decree saying it would make CoD available to rivals for a decade. It didn’t help. Story to come.
— Dina Bass (@dinabass) December 13, 2022
D’après Microsoft, la FTC aurait carrément refusé toute négociation avant de publier sa décision.
À ce jour, l’Union européenne et le Royaume-Uni n’ont pas rendu leur décision sur ce dossier. La CMA britannique a toutefois publiquement exprimé ses doutes sur la question. Elle s’est depuis lancée dans une enquête approfondie avant de publier son orientation en janvier 2023.
Comme la FTC, la CMA se penche sur le duel entre Xbox et PlayStation avec au centre la question de Call of Duty. Elle observe également le marché naissant du cloud gaming où elle estime que l’acquisition d’Activision pourrait nuire à la concurrence actuelle ou future comme Amazon, Meta, Netflix ou encore Tencent.
Depuis 2020, sur tous les dossiers de fusion-acquisition arrivés dans cette phase d’investigation de la part de la CMA, l’agence a pris les décisions suivantes :
Concernant les six cas de validation avec séparations : il s’agit de cas où l’entreprise a dû se séparer de certains éléments issus de la fusion. Dans le cas qui nous intéresse, Microsoft serait contraint de se séparer d’Activision tout en pouvant acheter Blizzard et King, par exemple.
Ces statistiques montrent qu’il est possible de gagner devant la CMA, mais que le processus est difficile.
Une marque anonyme (qui n’est ni Sony ni Microsoft) a décidé de soutenir le rachat d’Activision Blizzard dans un document de 10 pages envoyé à la CMA (UK)https://t.co/tFuwN3TtDM
— Cassim Ketfi (@NotCassim) December 12, 2022
Le 12 décembre 2022, une entreprise anonyme a apporté son soutien au projet de rachat de Microsoft devant la CMA. Il pourrait s’agir d’un opérateur téléphonique, intéressé par l’éventuelle croissance du cloud gaming que permettrait ce rachat.
De son côté, la Commission européenne a aussi choisi d’approfondir son enquête sur le dossier, mais sans publiquement le remettre en question. C’est peut-être la raison pour laquelle Microsoft aurait pour stratégie de faire valider le rachat au niveau européen au plus vite, quitte à signer des concessions. Le géant aurait alors l’une des principales agences au monde de son côté.
Évidemment, il est impossible de prédire l’avenir, mais on peut raisonnablement évaluer les risques pour le projet de rachat et Microsoft.
Si la Commission européenne et le Royaume-Uni valident le projet de rachat, cela marque deux énormes victoires pour Microsoft pouvant mettre la FTC en situation de faiblesse. Dans ce cas de figure, il faudra patienter jusqu’en 2024, au moins, pour la conclusion de l’affaire, sauf si la FTC abandonne avant la conclusion.
Si les agences décident au contraire de suivre la FTC et de bloquer le processus, le projet aurait alors de grandes chances d’échouer et de conduire Microsoft à l’abandon. C’est ce qui s’est passé pour Nvidia qui a décidé d’abandonner le rachat d’ARM après la plainte de la FTC et les freins de l’UE.
Dans ce dernier cas de figure, Microsoft pourrait décider de poursuivre jusqu’au bout les procédures juridiques en étant très sûre de son dossier. Auquel cas, la conclusion du rachat dans un sens ou dans l’autre n’arriverait pas avant plusieurs années. Cela semble peu probable, car pendant ce laps de temps, Microsoft est beaucoup moins agile. Par exemple, la firme ne souhaite probablement pas se lancer dans d’autres rachats d’importance, même au-delà du jeu vidéo.
Les autorités pourraient également désirer des concessions bien plus importantes à Microsoft. La firme pourrait se voir demander de séparer Activision et Blizzard-King pour ne pas avoir le contrôle sur la licence Call of Duty.
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La suite en vidéo
Cassim Ketfi
Journaliste
Algorithmeur de formation, journaliste honnêtement subjectif de profession, je suis aussi féru de jeux vidéo et donc un véritable geek. J’ai été banni de cette caste le jour où j’ai avoué mon désamour pour Star Wars et Super Mario.
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